Kétaineries aux concert ou opéras (1/12) : Spectateurs 1

 


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Ceux qui applaudissent

Rubrique sur les kétaines qui applaudissent entre les mouvements: 

De notre part à Anne et moi (Anne parmi les musiciens et moi dans l'assistance): Orchestre symphonique de Lévis, Requiem de Mozart auj. dimanche le 27 septembre 2009.

"Une personne ne sachant pas vivre a décidé d'applaudir seule entre les mouvements, et non seulement continuait mais empirait à chacune des nombreuses pauses de l'oeuvre malgré le silence et le regard réprobateur de l'ensemble du reste de l'assistance. Vers le Lacrymosa, elle en était rendue à crier pour manifester vocalement
  1. Son enthousiasme pour les interprètes
  2. Sa désapprobation du silence général. Elle a continué ainsi jusqu'à la toute fin de l'oeuvre malgré que le chef Gilles Auger lui ait lui-même fait à 4 reprises un clair signe de la main de cesser et de se taire depuis son podium, et en dépit des regards noirs des solistes, musiciens et choristes tous pointés en sa direction. Quand t'es colon, t'es colon.....

Alexandra Bolduc et Anne DeBlois, Québec

Ce soir (12 juillet 2008), au Domaine Forget (St-Irénée de Charlevoix) et à l’occasion d’un concert de l’orchestre symphonique de Québec, un histrion de premier ordre dans le public a donné de la voix et pas rien qu’à peu près pour manifester son enthousiasme pour les chanteurs d’opéra en première partie. Il hurlait avec un niveau de décibels comparable à celui d’un avion à réaction (et ce n’est pas une métaphore) des «Bravi!Bravi!» (sic) à la fin de chaque mouvement, me crevant le tympan au passage, cet individu étant placé à une faible distance. Une musicienne m’a confié que cet homme était bien connu et donc reconnu des musiciens à chacune de ses prestations puisqu’il a le même comportement à l’Opéra de Québec. Il crie assez fort pour que les musiciens le reconnaissent par sa voix dans une salle pleine de 1500 personnes applaudissant paraît-il. 

Et en plus, il un a physique un peu à la Néron qui complète le personnage!

Paul Martin (Non ... pas lui !!!), de Montréal me relate l'annecdote suivante :

"J'étais abonné au Grands Concerts de l'OSM. Un soir, mon voisin voulait montrer à sa petite fille qu'il serait toujours le premier à faire entendre ses applaudissements. Il fallait le voir battre ses mains dans les airs à chaque accord final de la symphonie de Beethoven comme s'il était le chef d'orchestre pour se mettre à applaudir à tout rompre dès la pièce terminée. Le manège s'est répété pour chaque morceau du programme. Trop kétaine!"
La violoniste solo qui donne la mesure au reste de l'orchestre pour que celui-ci s'accorde. avant l'arrivée du maestro.

À la seule vue du décor lors de la levée du rideau.

Après un des quatre mouvements d'une symphonie ou un des trois mouvements d'un concerto, alors qu'on ne doit le faire qu'à la fin (règle de politesse)

Une mention spéciale doit être accordée au public du Festival de Lanaudière qui, le 12 juillet 2002 lors de la visite de l'Orchestre symphonique de Québec, s'est mis à applaudir entre CHAQUE mouvement de la 40e symphonie de Mozart, puis chaque mouvement de la 9e symphonie de Beethoven*. Il faut le faire...

(* à l'exception de la petite pause entre le 3e et le 4e, Maestro Yoav Talmi ayant choisi de 'clancher' le Finale, sans doute pour narguer le public)

Ces mêmes tapeux de mains qui applaudissent juste comme l'artiste a fait *LA* note que tout le monde attendait impatiemment, s'il la réussit, avant même que l'air ne soit fini.

Quand le méchant de l'opéra est tué. L'opéra Tosca se prête malheureusement très bien à ce genre de comportement kétaine, car l'infâme chef de police (Scarpia) tombe sous le couteau de l'héroïne...

Il y a toujours un kétaine qui gueule un "bravo" après un air, durant un opéra, avant que les spectateurs commencent à applaudir. Certains ont vraiment le don d'exagérer.

Les mémères

Faut voir, à Montréal, les grosses dames [CENSURÉ] qui se font des grands gestes d’un bord à l’autre de la salle en criant « Hi! How are you » d’un ton très appuyé.

Un voisin de siège racontait très humblement, une fois, qu’il avait invité le pianiste à donner un récital dans son salon le dimanche suivant…Il disait ça de manière à ce que les trois rangées en avant et en arrière de lui l’entendent, bien sûr.

Aux concerts d’hiver, cette année là j’avais un trio de dames à mes côtés (c’est toujours des dames, je n’y peux rien ;-)). Qui arrivaient systématiquement 2 ou 3 minutes après le début du concert, s’installaient en distrayant tout le monde et se mettaient aussitôt à écrire furieusement des choses sur leur programme, qu’elles se passaient et repassaient les unes aux autres. Le scribouillage et le passage de papiers durait durant tout le concert…J’ai longtemps été convaincu qu’elles se posaient des questions sur les œuvres présentées, ou encore qu’elles passaient des commentaires sur le chef ou le soliste invité. Au tout dernier concert de la saison, l’une d’entre elles laisse tomber son programme par terre au moment de sortir, à la fin du concert. Piqué par la curiosité, je ramasse le feuillet et je consulte les copieuses notes qui y étaient écrites. J’y lis « As-tu vu comment Sylvie a maigri » « Pas surprenant, son mari la trompe avec toutes les secrétaires du bureau » « Justement il est là ce soir avec sa dernière conquête, regarde là-bas au bout de la rangée » « Pauvre Sylvie, elle devrait le quitter, elle ne mérite pas ça ». Etc.

Ce qui m’étonne toujours, c’est que des gens payent 45$ et plus pour un billet de concert et ensuite se moquent aussi joyeusement de ce qui se passe sur scène…De toute évidence pour ces dames, la présence au concert était un devoir social qui n’avait pas grand-chose à voir avec l’amour de la musique.

Le pire calvaire à endurer lorsque tu vas à un concert: durant le mouvement lent, la musique est agrémentée par des «CCCCCHHHHKKKKRRSSSTTTTTTPPPPPSSSsSSSsssssssttttttt.....» en stéréo à ta gauche et à ta droite, gracieuseté de quelques mémères qui ne peuvent pas se retenir de parler avant l'entracte...

Ceux qui parlent tout haut entre deux pièces, particulièrement lors de courts temps morts au cours desquels des musiciens doivent changer rapidement leur chaise de place ou qu'on déplace le piano. C'est franchement agaçant.

Le néophyte qui t'accroche en te demandant: «Quand est-ce que la fille meurt?» ou «Elle meurt-i, là?» avant ou pendant de l'opéra. Après 10 fois, tu es écoeuré rare...

Le kétaine qui se met à fredonner lorsqu'un passage lui est connu, car ledit passage est utilisé comme musique de fond lors d'une publicité quelconque...

...ou qui s'exclame suffisamment fort pour que ses voisins l'entendent dans un rayon de 5 mètres, disant qu'il connaît ce passage, en mentionnant l'objet de la publicité en question.

Les voisins de siège qui placotent et disent tout haut leurs commentaires sur le concert, PENDANT que choristes et musiciens s'exécutent. Attendez au moins à l'entracte, por favor!

Le petit couple d'un certain âge, assis derrière toi, qui chantonne pour suivre le choeur ou les solistes avec la voix rauque et très «pas juste»

«Vive la culture»: Durant l'entracte, j'ai entendu un groupe d'hommes parler de hockey...

Les kétaines (ou machos?) qui font du piquet devant l'entrée des artistes pour «spotter» les jeunes choristes et musiciennes à leur sortie, et qui les abordent avec arrogance pour leur dire: «Bravo pour le hautbois» quand on sait qu'ils ont une autre idée en tête.