Trouvailles :Concerts et opéras (10/12) :La mise en scène

 


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Politiquement correct : désormais, c’est Carmen qui tue Don José

Les amateurs d'opéra et ceux connaissant un peu l'art lyrique savent que Carmen, l'oeuvre maîtresse de Bizet, est une cigarière espagnole mourant des mains de Don José, l'amant éconduit au profit d'Escamillo.

Cela ne pouvait pas continuer en cette ère de manchettes sur la violence faite aux femmes. Au théâtre Maggio de Florence, on a donné dimanche le 21 janvier Carmen dans une version revisitée ou plutôt politiquement revue et corrigée. En effet c'est Carmen qui assasine Don José à la fin de l'oeuvre.

Je cite ici l'article du site Riposte Laïque :

''Aussi, le directeur du théâtre florentin, bien inspiré et bien intentionné, a-t-il demandé au metteur en scène, Leo Muscato, de modifier le dénouement : « à notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudisse le meurtre d’une d’elles ».

Qu’à cela ne tienne. Carmen tuera Don José et vengera ainsi les milliers de femmes battues. Qu’on se le dise. Apparemment, une femme qui tue un homme, c’est en revanche, tout à fait envisageable. De toute façon, Don José n’a que ce qu’il mérite. Leo Muscato a situé l’action de l’opéra dans un camp de Roms démantelé par une brutale police anti-émeutes au sein de laquelle Don José distribue force coups de matraques. La mort est une punition encore trop clémente.''

Messieurs les metteurs en scène ne vous arrêtez pas là tant qu'à y être. Modifiez les opéras suivants :
  1. A quand un remake de Manon dans lequel l’héroïne accusera Des Grieux de proxénétisme ?
  2. A quand une Mimi en pleine forme dans La Bohème.

La mise en scène

Adaptation de Nabucco (Verdi) honteuse, les grands prêtres de Baal sont déguisés en abeilles et Abigaille, l'usurpatrice du trône, habillée en Fifi Brindacier. Et c'est un récit emprunté à la Bible. J'ai vu des énormités de mises en scène, mais celle-là, c'est le bout de la m... Enjoy!

Proposé par Anne DeBlois, Québec

Concerts et opéras --- Mise en scène

La mise en scène euro-trash de l'opéra Genoveva de Schumann par Martin Kusej, un des principaux acteurs du « regie-theater » et ses pires excès. En voici une description par François Juteau, mélomane averti qui l'a visonné. 

"Transposition d'époque, personnages qui restent plantés là même quand ils sont censés être très loin (le ténor tente de violer la soprano sous les yeux du mari supposément en voyage qui regarde le tout sans bouger d'un poil), gestes d'automates, etc. et il devait y avoir un solde de sang artificiel parce que ça coule à flots."
Anne DeBlois, ma correspondante mélomane avertie de Thetford Mines est très déçue de la présentation de Radio-Canada télé du concert inaugural du maestro Kent Nagano, de l'Orchestre symphonique de Montréal, le 6 septembre 2006 . L'oeuvre présentée était le 9eme symphonie de Beethoven.

Je lui laisse donc la parole

Je t'envoie mon compte rendu de ma soirée de19 mai 2006 à Québec... En résumé: la madame n'était pas contente. Pour que je ponde un tel texte, c'est que je ne l'ai pas trouvée drôle. Malgré les coupures, l'opéra a fini à 23h05 - donc du temps et demi à payer aux musiciens de l'OSQ - la dame de l'Opéra de Québec a essayé tant bien que mal de justifier lesdites coupures en me disant que c'était pour justement éviter de payer le temps et demi, c'est raté M'dame, les tempi du chef invité étaient trop lents, mais ce n'est rien...

Le compte-rendu dans son intégralité

Avant le début d'un concert, l'annonceuse-maison en mini-jupe et sandales à la Spice Girls, qui ne connaît visiblement rien au classique, qui bégaie et se trompe dans son discours

Lors de la représentation d'une opérette (La belle Hélène), le metteur en scène a placé les choristes sur des chaises longues, et leur a demandé de porter des verres fumés afin de symboliser le paradis selon une quelconque mythologie gréco-romaine. Wow!

À Montréal, lors d'une production de Faust, il paraît que le metteur en scène (Bernard Uzan pour ne pas le nommer) aurait déguisé quelques danseuses en religieuses et leur aurait demandé d'ouvrir leurs tuniques durant un air pour se montrer les (faux) seins. Si ce fait est véridique, je crois que l'Opéra de Montréal a péché par mauvais goût...

À la télé, j'ai vu une représentation de Samson et Dalila où les costumes étaient oranges avec une grosse main blanche peinturée dessus, où les hommes (sauf Samson, bien sûr, car il doit avoir les cheveux longs) portaient un "cass' de bain" (sic) sur la tête pour être chauves et où le maquillage était tout aussi orange. J'ai cru un bon moment souffrir de daltonisme... C'est au metteur en scène que je couperais les cheveux, saperlipopette!!!

Lors de la représentation d'une opérette (La belle Hélène), le metteur en scène a placé les choristes sur des chaises longues, et leur a demandé de porter des verres fumés afin de symboliser le paradis selon une quelconque mythologie gréco-romaine. Wow!

Le directeur artistique de l'Opéra qui, pour rendre une scène de ville plus réaliste, demande qu'un chien se trouve sur la scène durant un opéra. Rien de moins. Bien souvent, c'est le sien...

Autre fait authentique à l'opéra de Québec en 1996: invité à monter le célèbre Carmen à Québec, Bernard Uzan (de l'opéra de Montréal) a délibérément coupé la partition, des airs furent donc réduits, le choeur d'enfants a été supprimé et d'autres aberrations ont été commises, une profanation flagrante d'un grand classique qui vaut à M. Uzan une mention spéciale dans le Panthéon - Oui, j'ai demandé à être remboursée!!!

Ne me dites pas que vous innovez lorsque vous limitez les décors et les costumes à l'opéra, por favor!

Je déteste, que dis-je, j'exècre les productions dites «innovatrices» où le décor ne se résume qu'à quelques colonnes ridicules, en fait, c'est une manière déguisée de produire un opéra à petit budget en coupant dans les dépenses. Moi, je n'embarque pas, car un opéra veut dire décors grandioses et costumes d'époque.

Le directeur artistique qui engage comme figurants tous les membres de sa famille pour faire plus d'argent. Eh! oui, même à l'opéra certains abusent du système.

Une scène de l'opéra de Cendrillon (Rossini) devant se passer durant un orage a déjà été présentée avec un gigantesque... ventilateur électrique BLANC, tenu par un homme à la perruque!! Parlez-moi d'innovation.